Ishi, testament du dernier indien "sauvage" d'Amérique, d'après le livre de Théodora Kroeber

Ramon LOPEZ (batterie Percussions)  François RAULIN (Piano,mBira compo) François CORNELOUP (sax)

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Ramon LOPEZ (batterie Percussions)  François RAULIN (Piano, compo) Anne ALVARO (texte)  , François CORNELOUP (sax)
Credit photo 4tet  : Mathieu Schoenahl

Ishi les dernier des Yahis

 

Anne Alvaro-François Raulin – François Corneloup – Ramon Lopez – 

 

Création 2015 > Vendredi 3 Avril - Festival Détours de Babel – Grenoble (France)

Disponible à la diffusion , laforge : 2018 - 2020 

 

 

Anne Alvaro

voix

François Raulin

piano, mBira, laptop, compositeur

François Corneloup

saxophone baryton et soprano

Ramon Lopez

batterie, percussions

 

Hommage au dernier indien Yana

On croyait les Yanas disparus depuis 1872. Lorsqu’en 1908 un groupe de géologues tomba par hasard sur leur campement. Les indiens s’enfuirent dans la forêt.

Trois ans plus tard, un seul de ces indiens était encore en vie. Il était le dernier membre de sa tribu, plus personne au monde ne parlait sa langue, c’était le dernier Yana.
Seul et affamé, l’indien se résolut à marcher vers le monde des Blancs. C’est ainsi qu’en 1911, il arriva dans la périphérie d’Oroville (Californie).

Les journalistes accoururent pour voir l’un des derniers Indiens « sauvages » de l’ouest des États-Unis. Ils lui demandèrent son nom mais celui-ci refusa de répondre, conformément à une règle stricte de sa tribu. L’anthropologue Albert Louis Kroeber décida de l’appeler “Ishi”, qui signifiait « homme » en Yana, et se lia d’amitié avec lui. Ishi fut logé au musée d’anthropologie près de Golden Gate Park. Un mois après son arrivée, le musée ouvrit ses portes au public. La foule y vint nombreuse et on décida d’y exposer Ishi...

Le 25 mars 1916, il se mit en route pour aller retrouver les ombres des anciens Yana au lointain Pays des Morts, en se retirant avec la discrétion qui caractérisait son terme d’adieu préféré : « Restez, je m’en vais ».

Sur un texte racontant l’histoire extraordinaire d’Ishi et magnifiquement interprété par la comédienne Anne Alvaro, les trois musiciens travaillent à partir d’un jeu ouvert où l’écriture, est conçue comme une impulsion vers des modes de jeux improvisés, inspirés par les rituels quotidiens des Yanas : chasse, feu, veille, prières,...

Un hommage sensible et émouvant à la “vie sauvage” et à la pensée amérindienne.

Commande et production : Détours de Babel en partenariat avec le Conservatoire de Grenoble, La Forge-CIR, Voiron Jazz festival, et Jazzdor Strasbourg

 

Anne Alvaro, comédienne

Anne Alvaro intègre des troupes de théâtre dans l'effervescence de mai 68, et ne tarde pas à se faire un nom, travaillant avec les plus grands metteurs en scène, de André Engel à Bob Wilson en passant par Alain Françon ou Georges Lavaudant.

Elle fait sa première apparition à l'écran dans le Danton de Wajda en 1982, et on la retrouve dans les films très personnels de Raoul Ruiz (La Ville des pirates, 1983). Le grand public la découvre au cinéma en 2000, dans Le Goût des autres d'Agnès Jaoui. Sa vibrante composition lui vaut le César du Meilleur Second Rôle en 2001. Cette actrice à la belle voix grave continue de privilégier le théâtre (Patrick Pineau, David Lescot, Giorgio Barbiero-Corsetti, au Festival d’Avignon en 2014), tout en participant à des projets cinématographiques originaux.

 

François Raulin, pianiste, compositeur

Pianiste singulier, d'abord repéré dans les premières formations du clarinettiste Louis Sclavis, François Raulin est reconnu pour son originalité au piano comme dans ses compositions, et pour sa capacité à forger une écriture savante, ethnique, impressionniste et ludique.
Qu'il écrive pour le duo de piano, le solo, ou pour toutes sortes de grands ensembles, pour des musiciens africains, bulgares ou chinois, qu’il propose une re-lecture moderne d'un fondamental de la musique : Lennie Tristano, Duke Ellington, le stride (héritier du ragtime) ou même Gluck ou Dutilleux, sa musique présente le tour de force d'être particulièrement travaillée et concise, et toujours énergique et libre.

Sa passion pour les rencontres multiples - Martial Solal, Jean-Marie Machado, Stéphan Oliva, Bruno Chevillon, Michel Portal, l’ARFI... - a nourri un parcours riche et en font "l'un de nos grands inclassables", "un musicien littéralement habité" (Jazzmagazine).

 

François Corneloup, saxophoniste

C'est en autodidacte que François Corneloup commence la musique au début des années 80, enchainant les expériences et les rencontres, notamment avec la Compagnie Bernard Lubat. Artiste au discours et à la pratique engagés, il se retrouve dans les concepts de fraternité, de pluralité, défendus par le mouvement de la “Ligne Imaginot”.

Il est un musicien majeur de la scène française et européenne. Son parcours est en effet jalonné de très belles rencontres avec des artistes tout aussi divers que notoires, Louis Sclavis, Henri Texier, Michel Portal, John Scofield, Jeff Beck, Evan Parker, Han Benninck, Marc Ducret, Dominique Pifarely, Hélène Labarrière, Simon Goubert, Yann Fanch Kemener, Hasse Poulsen, Mark Solbörg. Il joue au travers du projet Ursus Minor avec Tony Hymas, Jeff Lee Johnson, ou avec les rappeurs Boots Riley, Brother Ali, Desdamona, ou encore avec la scène jazz de Minneapolis : Dave King, Anthony Cox, Jt Bates...

Il est décrit comme “un colosse du saxophone, un musicien de l’énergie pure, réinventant sans cesse de nouveaux cadres à l’improvisation.”


Ramon Lopez, batteur

Il a commencé la batterie en autodidacte au milieu des années 70. C’est en 1985 qu’il s’installe à Paris et intègre peu à peu la scène expérimentale française. Entre 1997 et 2000, il est le batteur de l’Orchestre National de Jazz. Ses projets ont toujours été des prises de risques, comme par exemple, la réinterprétation des chansons de la Guerre civile Espagnole en 2001, ou ses duos en hommage à Roland Kirk en 2002.

Percussionniste atypique, Ramon Lopez croise dans sa musique un grand nombre de traditions, dont la musique indienne et le flamenco.
Il a collaboré à des disques et à des concerts avec Beñat Achiary, Louis Sclavis, Sophia Domancich, Joachim Kuhn, Enrico Rava, Joe Morris, Charles Gayle, Archie Shepp, John Surman, Majid Bekkas, et bien d'autres protagonistes de l'avant-garde jazz internationale.